RDC–RWANDA : Washington met la pression  et prêt à sévir en cas des violations de l’accord de paix entrain Kigali et Kinshasa

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Des sanctions américaines brandies en cas de violation de l’accord de paix

Les États-Unis ont haussé le ton ce lundi 27 février, par la voix du porte-parole du Département d’État, Ned Price, en annonçant des mesures punitives à l’encontre de toute partie qui violerait l’accord de paix signé à Washington entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Lors d’un briefing sur la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs, les autorités américaines ont réaffirmé leur détermination à peser de tout leur poids diplomatique et juridique pour faire respecter les engagements pris.

L’accord signé le 22 février 2023 par les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame sous l’égide des États-Unis s’inscrit dans la continuité des processus de Luanda et Nairobi. Il vise à mettre fin à des années d’instabilité dans l’Est de la RDC, marquées par les offensives du M23 et les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali. Ned Price a salué la volonté affichée des deux dirigeants, tout en rappelant que ces engagements doivent désormais se traduire par des actes concrets sur le terrain.

Dans ce contexte, les États-Unis appellent tous les groupes armés, notamment le M23 et les FDLR, à déposer les armes sans condition. Le Département d’État insiste sur l’urgence d’un désengagement total des acteurs non étatiques armés qui continuent de menacer la stabilité régionale. Pour Washington, toute tentative de saboter ce processus de paix fera l’objet d’une réponse ferme.

« Nous n’hésiterons pas à utiliser les instruments à notre disposition pour faire respecter cet accord », a martelé Ned Price. Il a précisé que ces outils incluent des sanctions ciblées, le gel d’avoirs et des restrictions de visas contre les personnes ou entités qui encouragent ou facilitent les violences dans l’Est de la RDC. Un message clair destiné à tous les acteurs – étatiques comme non étatiques – qui pourraient entraver la dynamique de paix.

L’initiative américaine s’inscrit dans une volonté plus large de restaurer la stabilité dans une région où les conflits armés ont causé des millions de déplacés, aggravé la crise humanitaire et compromis les efforts de développement. En s’impliquant directement, Washington cherche à redonner de la crédibilité aux processus de dialogue souvent fragilisés par des violations répétées des cessez-le-feu.

Alors que le terrain reste volatile et que les tensions entre la RDC et le Rwanda n’ont pas complètement disparu, l’annonce de ces mesures punitives représente un signal fort. Elle témoigne de la volonté des États-Unis de ne pas laisser ce nouvel accord de paix rejoindre la longue liste des ententes non respectées. Reste à voir si la menace de sanctions suffira à imposer le silence des armes dans une région en quête de stabilité depuis plusieurs décennies.

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