RDC–Rwanda :Voici Pourquoi Paul Kagame insiste pour voir Tshisekedi avant de le rencontrer à nouveau à Washington… et ce qui l’en empêche
Rencontre Tshisekedi-Kagame avant Washington ? Un face-à-face encore incertain
À quelques jours du sommet présidentiel prévu à Washington, les coulisses diplomatiques s’agitent autour d’un possible tête-à-tête entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo. Selon plusieurs sources proches des négociations, Paul Kagame souhaiterait vivement rencontrer son homologue congolais avant même le début des travaux officiels aux États-Unis.
Cependant, cette éventualité reste suspendue à un point de blocage majeur : la signature d’un accord entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, actuellement en discussion à Doha, au Qatar. Cet accord est considéré par plusieurs observateurs comme la clé de voûte de tout progrès diplomatique entre Kigali et Kinshasa.
Le président Félix Tshisekedi, qui reste ferme sur ses positions, aurait opposé une fin de non-recevoir à toute rencontre bilatérale sans avancée concrète à Doha. Cette posture a été confortée par les exigences posées par Donald Trump, ancien président américain et aujourd’hui figure d’influence dans le processus, via son conseiller principal pour l’Afrique, Massad Fares Boulos.
Ce dernier a déclaré sans ambiguïté que « sans un accord à Doha, il n’y aura pas de sommet à la Maison Blanche », faisant de ces négociations une étape incontournable. L’administration Trump mise visiblement sur une dynamique régionale stabilisée avant toute forme d’engagement politique de haut niveau.
Du côté de Kigali, l’empressement de Kagame à rencontrer Tshisekedi serait motivé par une volonté de calmer les tensions, mais aussi de repositionner le Rwanda sur l’échiquier diplomatique avant les grandes annonces attendues à Washington. En coulisse, certains diplomates affirment que des messages indirects auraient déjà été envoyés à Kinshasa pour solliciter une ouverture, mais sans retour positif jusqu’ici.
Pour l’instant, Kinshasa maintient une ligne rigide : pas d’échanges directs avec le président rwandais tant qu’aucun compromis n’est trouvé avec le M23. Cette stratégie semble viser à éviter toute légitimation tacite des actions militaires récentes du Rwanda à l’Est de la RDC, régulièrement dénoncées par la société civile congolaise et les Nations unies.
Alors que la date du sommet approche, la pression s’intensifie sur toutes les parties prenantes. Les heures à venir seront décisives pour savoir si la diplomatie l’emportera sur les divergences persistantes. Une chose est sûre : sans Doha, Washington restera fermé.
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