RDC : Kinshasa convoque l’ambassadeur ougandais après l’ouverture des frontières avec des zones occupées par le M23 — voici les vérités et les exigences strictes évoquées lors de l’entretien

Kinshasa, 17 juillet 2025

Le gouvernement congolais a convoqué ce jeudi l’ambassadeur de l’Ouganda à Kinshasa, à la suite de l’ouverture par Kampala de ses frontières avec des territoires situés à l’est de la République démocratique du Congo, actuellement sous contrôle des rebelles du M23/AFC. L’annonce a été faite par la Ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.

Cette démarche diplomatique intervient alors que l’Ouganda aurait autorisé le passage de biens et de personnes entre son territoire et des zones congolaises contrôlées par le M23/AFC, un groupe armé accusé de déstabiliser l’Est du Congo avec, selon Kinshasa, le soutien tacite de certains pays voisins.

Dans un communiqué, la cheffe de la diplomatie congolaise a dénoncé « une violation grave de la souveraineté nationale » et a rappelé que toute relation transfrontalière devait se faire avec l’accord des autorités congolaises légitimes. Elle a également alerté sur les risques d’escalade sécuritaire dans la région des Grands Lacs, déjà marquée par des années de conflits armés.

« Le gouvernement congolais exige le respect total et sans condition de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, conformément aux principes du droit international et aux engagements régionaux », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner.

La réaction de Kinshasa intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que les affrontements entre les FARDC et les rebelles M23/AFC se poursuivent dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Les autorités congolaises considèrent que toute coopération avec les zones sous occupation rebelle contribue à légitimer les groupes armés et à fragiliser les efforts de paix dans la région.

Pour l’heure, l’Ouganda n’a pas encore officiellement réagi à cette convocation diplomatique.

Ce nouvel épisode illustre une fois de plus la complexité des relations entre les pays de la région des Grands Lacs, où les enjeux géopolitiques, économiques et sécuritaires s’entremêlent dans un climat de méfiance persistante.

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