RDC – Goma : Vague de violences armées en pleine ville, trois morts en 48 heures

Goma, 2 juillet 2025

Une nouvelle série d’attaques meurtrières a secoué la ville de Goma ces derniers jours, semant la panique au sein de la population. Deux personnes ont été tuées dans la soirée du mardi 1er juillet au quartier Ndosho, dans la commune de Karisimbi. Selon des témoins, des hommes armés circulant à moto ont ouvert le feu sur trois personnes – un tenancier de boutique et deux clients. Deux d’entre elles sont mortes sur le coup. Une troisième victime, grièvement blessée au bassin par deux balles, a été conduite d’urgence à l’hôpital.

Ce drame survient moins de 24 heures après un autre meurtre enregistré à Mapendo, dans la commune de Goma. Dans la nuit du lundi 30 juin, des individus armés ont fait irruption dans une maison de commerce. Ils y ont abattu un jeune homme et blessé deux autres personnes. Les blessés reçoivent actuellement des soins médicaux.

La liste des victimes ne cesse de s’allonger. Dans la nuit du dimanche à lundi, vers 3 heures du matin, le médecin John Mukebayi a été assassiné à son domicile, au quartier Kyeshero. Selon les premières informations, les assaillants ont pénétré son domicile et l’ont poignardé à plusieurs reprises avant de prendre la fuite, laissant derrière eux un crime atroce.

Ces incidents, qui s’ajoutent à d’autres cas de criminalité enregistrés dans la ville, soulignent une recrudescence alarmante des actes de violence à Goma. Alors que les autorités locales affirment avoir instauré une certaine accalmie dans la ville et le territoire de Nyiragongo, la réalité sur le terrain témoigne d’un climat d’insécurité persistant.

Lors d’une conférence de presse tenue le 21 juin dernier, le maire de Goma, Julien Katembo Ndalieni, issu du mouvement AFC/M23, a accusé ouvertement le gouvernement central à Kinshasa de complicité dans ces violences. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « sabotage » des efforts de stabilisation entrepris par les autorités locales.

Un rapport publié par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), couvrant le mois de mai 2025, indiquait pourtant une légère baisse des cas de criminalité grâce aux opérations de bouclage menées par les forces de sécurité. Toutefois, ces opérations ont également donné lieu à de nombreuses arrestations jugées arbitraires par des défenseurs des droits humains.

Face à cette insécurité croissante, la population de Goma reste sur le qui-vive, en attendant des actions concrètes et efficaces de la part des autorités tant locales que nationales pour restaurer la sécurité et la paix dans la ville.


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