Nord-Kivu : de nouveaux combats entre l’AFC-M23 et les Wazalendo malgré l’accord de cessez-le-feu signé à Doha

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Nord-Kivu 22 juillet 2025

Des affrontements violents ont éclaté ce lundi 21 juillet dans l’est de la République démocratique du Congo, opposant les rebelles du mouvement AFC/M23 aux combattants wazalendo du groupe armé Nduma Défense du Congo Rénové (NDC-R), dirigé par Muissa Shimirai Guidon. Ces combats se sont déroulés dans les hauteurs du village de Nkobe, situé dans la localité de Banakindi, groupement de Kisimba, territoire de Walikale, au Nord-Kivu.

D’après les informations recueillies par News.cd, les rebelles, partis de la zone de Mpety, ont lancé une offensive coordonnée contre les positions tenues par les wazalendo. L’objectif semblait être la prise de contrôle de localités stratégiques, alors que la région reste hautement instable malgré les engagements politiques récents.

Les échanges de tirs, impliquant armes lourdes et légères, ont provoqué un climat de panique dans la région. À Pinga, une localité située à seulement 15 kilomètres du théâtre des combats, la population a été plongée dans l’angoisse, et l’agglomération a été placée en état d’alerte.

Malgré l’intensité de l’attaque, les forces locales affiliées au NDC-R affirment avoir réussi à repousser les assaillants. Les wazalendo garderaient ainsi le contrôle du village de Nkobe et des collines environnantes.

Ces affrontements surviennent à peine trois jours après la signature de la Déclaration de principes de Doha, un accord conclu au Qatar entre le gouvernement congolais et les représentants du mouvement AFC/M23. Ce document, salué par la communauté internationale, prévoyait un cessez-le-feu immédiat et durable, censé ouvrir la voie à des discussions politiques et à une désescalade sur le terrain.

La reprise des hostilités, malgré cet engagement formel, jette une ombre sur la crédibilité de l’accord de Doha. Elle soulève également des doutes sur la volonté réelle des groupes armés de respecter les termes du cessez-le-feu et de s’engager dans un processus de paix durable.

Plus largement, ces événements rappellent la complexité du conflit à l’est de la RDC, où une multitude de groupes armés – aux motivations politiques, économiques ou identitaires variées – continuent de s’affronter, souvent au mépris des efforts de médiation régionaux et internationaux.

À ce stade, aucune réaction officielle n’a encore été émise par les signataires de l’accord de Doha. Mais la situation sur le terrain pourrait rapidement compromettre les espoirs de stabilité si des mesures concrètes ne sont pas prises pour faire respecter les engagements signés.

Article rédigé par Abdusalaam Yawolo – pour News.cd

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