Mise à jour du 16 juillet 2025
Les négociations en cours à Doha entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement du M23, soutenu par l’AFC, semblent entrer dans leur phase finale. Selon plusieurs sources diplomatiques, les discussions tendent vers une nouvelle victoire diplomatique pour Kinshasa bien-sûr l’AFC m23 ont aussi certains de leurs exigences accepter, après celle obtenue le 27 juin dernier à Washington.
Un accord préliminaire a été remis le mardi 15 juillet aux trois parties prenantes : la RDC, le Rwanda et le M23/AFC. La signature de l’accord définitif est attendue dans un délai de 48 heures, selon le calendrier établi par les médiateurs.
Une pression diplomatique maximale
Pour éviter tout blocage ou rupture des négociations, les États-Unis, principaux parrains de ces pourparlers, ont obtenu du Qatar la mise en place d’une mesure exceptionnelle de rétention administrative. Celle-ci empêche désormais toutes les délégations — congolaise, rwandaise et celle du M23/AFC — de quitter Doha sans avoir apposé leur signature sur l’accord final.
Cette décision fait suite aux multiples menaces de retrait formulées par l’AFC-M23 au cours des discussions. L’objectif est clair : empêcher toute tentative de fuite ou de blocage de dernière minute contre l’accord de paix .
Sept exigences incontournables
Le contenu de l’accord préliminaire, révélé à Sango.cd par des sources proches du dossier, repose sur sept points non négociables, présentés comme la condition sine qua non pour parvenir à un règlement définitif du conflit à l’Est de la RDC.
- Retrait immédiat des forces rwandaises et du M23/AFC
Les groupes armés, ainsi que l’armée rwandaise, devront se désengager entièrement des territoires congolais actuellement sous leur contrôle. - Redéfinition du statut des FDLR
Désormais qualifiées de menace « négligeable, résiduelle et insignifiante », les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ne comptent plus que 1 500 individus vieillissants, accompagnés de femmes et d’enfants. Aucun acte hostile n’a été enregistré depuis 2012. Washington note par ailleurs leur volonté de retourner au Rwanda. - Dissolution pure et simple du M23/AFC
Le mouvement devra être dissous sans possibilité de transformation en parti politique. Cette exigence vise à éviter une réhabilitation politique des chefs leurs chefs. - Intégration militaire conditionnée, sans mixage ni brassage
L’intégration des ex-combattants au sein des FARDC se fera au cas par cas, avec un contrôle rigoureux des casiers judiciaires. Aucune négociation politique préalable n’est envisagée, afin d’éviter de légitimer les auteurs de crimes graves. - Rejet de toute co-gestion provinciale
Les États-Unis soutiennent la position ferme de Kinshasa : aucune co-gestion du Nord-Kivu ou du Sud-Kivu ne sera acceptée, considérée comme une atteinte directe à la souveraineté nationale. - Non au fédéralisme imposé par les armes
Le document condamne tout projet de fédéralisme imposé par la force, jugé incompatible avec l’unité et l’intégrité territoriale de la RDC. - Le Rwanda désigné garant des dérives futures
En tant que soutien reconnu du M23/AFC, le Rwanda est désormais tenu responsable de tout dérapage ou instabilité future provoquée par les l’AFC-M23 dans les provinces de l’Est.
Une ligne rouge diplomatique
Avec ces sept conditions strictes, la marge de manœuvre du M23 semble considérablement réduite. Si l’accord est signé tel quel, il marquerait un tournant majeur dans la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Les prochaines heures seront décisives. Une seule chose est désormais certaine : personne ne quittera Doha sans avoir signé.
Source de l’information : Sango.cd
Où est le projet de cer accord?Ce n’est pas la 1ère fois de voir des commentaires et déclarations de ce genre pourtant faux!Quand l’accord du 23 mars 2009 avait signé, personne n’avait été au courant.Nous demandons ce projet d’accord afin de nous rassurer que ces fils du Nord-Kivu font bien leur travail.