DERNIÈRES-MINUTES : Voici ce qui as été décidé sur l’affaire constant mutamba
RDC : le procès de Constant Mutamba renvoyé
L’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, a comparu ce 9 juillet 2025 devant la Cour de cassation dans une affaire de détournement présumé de fonds publics. Il est accusé d’avoir détourné 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani. L’audience très attendue a été marquée par une forte présence sécuritaire et une ambiance tendue, mais maîtrisée.
Dès l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense ont demandé un renvoi. Selon eux, le dossier est complexe, volumineux, et nécessite une analyse approfondie pour garantir un procès équitable. La Cour a accepté cette requête, fixant la prochaine audience au 23 juillet 2025. Ce délai vise à permettre à la défense de mieux se préparer face aux nombreuses pièces réunies par le ministère public.
Le parquet reproche à Mutamba d’avoir autorisé le décaissement des fonds en faveur d’une entreprise, Zion Construction, sans qu’aucune trace visible des travaux ne soit constatée sur le terrain. Cette affaire est issue d’un audit de l’Inspection générale des finances, qui pointe de graves irrégularités. Toutefois, la défense réfute les accusations et évoque un « acharnement politique » contre un opposant dérangeant.
Constant Mutamba avait déjà dénoncé, début juin, ce qu’il qualifie de « procès politique ». Il avait même demandé la récusation du procureur général, l’accusant de partialité. Ses partisans, présents devant la Cour, affirment qu’il s’agit d’un règlement de comptes déguisé et dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Ce report au 23 juillet intervient dans un contexte de tensions autour de la gouvernance et de la gestion des finances publiques en RDC. Le traitement de cette affaire est perçu par certains comme un test pour l’indépendance de la justice congolaise et pour la crédibilité des institutions face aux accusations de corruption dans la haute sphère de l’État.
La suite du procès est donc très attendue. D’un côté, le ministère public entend démontrer l’existence d’un détournement grave de fonds publics. De l’autre, la défense tente de faire valoir que la procédure est viciée dès le départ. Le 23 juillet pourrait marquer un tournant décisif, soit vers un procès en profondeur, soit vers un affrontement plus politique que judiciaire.
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