🔴 Un accord, une accolade, un espoir : Paris scelle un geste fort entre la RDC et le Rwanda
Paris, le 13 juillet 2025
Un moment historique de réconciliation s’est joué ce dimanche à Paris, lors de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Sous les dorures de l’enceinte parlementaire, un simple geste a bouleversé l’assistance : une accolade entre les représentants du Rwanda et de la République démocratique du Congo. Une image rare, puissante, presque inattendue, dans le contexte d’une histoire tendue entre les deux nations.
C’est Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale congolaise, et Harerimana Mussa Fazili, vice-président de la Chambre des députés du Rwanda, qui ont incarné ce moment. Après des discours empreints d’émotion et de lucidité sur l’urgence de bâtir la paix, les deux hommes se sont serré la main avant de s’enlacer devant une assemblée debout, les applaudissements emplissant la salle.
« Mon pays, la République démocratique du Congo, est prêt à faire la paix avec son voisin, le Rwanda », a déclaré Vital Kamerhe dans un silence solennel.
Une déclaration forte, suivie d’une réponse tout aussi claire de la part du représentant rwandais :
« Le Rwanda est également prêt à soutenir toute démarche menant vers la paix. »
Une résolution symbolique, mais concrète
Ce rapprochement ne s’est pas limité aux gestes. Une résolution a été adoptée à l’unanimité par les membres de l’APF, saluant l’accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington entre Kinshasa et Kigali. Ce texte symbolise la reconnaissance internationale de la volonté des deux pays d’enterrer les rancunes du passé et de privilégier la coopération, au bénéfice non seulement des gouvernements, mais surtout des populations frontalières, trop longtemps victimes des conflits.
Les délégations congolaise et rwandaise, notamment sous la conduite de figures comme Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat congolais, ont activement participé aux discussions, cherchant des passerelles plutôt que des clivages.
L’APF comme scène de réconciliation
Cette édition de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie restera sans doute dans les mémoires comme celle où un espoir concret de paix est né entre deux pays au lourd passé commun. La Francophonie, souvent accusée d’impuissance diplomatique, a offert ici une tribune inédite où la parole a rassemblé plus qu’elle n’a divisé.
Pour les observateurs, cette main tendue à Paris n’est que le début d’un processus de normalisation long, fragile mais nécessaire. Toutefois, ce moment d’unité envoie un signal clair : malgré les blessures de l’histoire, les peuples peuvent choisir le pardon et la reconstruction.
Une image plus forte que les mots
Dans les couloirs du Palais Bourbon, nombreux sont ceux qui ont vu dans cette accolade entre Kamerhe et Fazili l’amorce d’un nouveau chapitre. Celui d’un avenir où la RDC et le Rwanda, voisins géographiques et historiques, tourneraient enfin la page de la défiance mutuelle.
Car parfois, au-delà des déclarations officielles, ce sont les gestes simples — un regard, une poignée de main, une étreinte — qui parlent le langage le plus universel : celui de l’espoir.
— Rédigé par Jonathan Bamba
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